David Blanc filme le roman de leurs vies
Documentaire 2011

Par Ronan Chérel - Sud Ouest - Publié le 06/11/2011
Le président du Conseil général Dominique Bussereau s'est dévoilé hier après-midi devant la caméra de David Blanc, qui va ainsi passer à la question une vingtaine de personnes. © Crédit photo : Cherel Ronan

L’artiste royannais soumet anonymes et personnalités locales à la même question : « Si ma vie était un roman… » Même Dominique Bussereau s’est prêté au jeu.

Si sa vie était un roman, quelle autre vie que la sienne Dominique Bussereau écrirait-il ? Le président du Conseil général de Charente-Maritime, ancien secrétaire d’Etat, à l’Agriculture, aux Transports, déflorerait volontiers la réponse qu’il a donné devant la caméra de David Blanc. Ce dernier l’arrête d’un geste. L’artiste multicartes royannais tient légitimement au secret des témoignages bruts qu’il recueille actuellement, qui ne préjugent en rien de la tonalité globale de son nouveau projet, qu’il dévoilera en mai prochain.

« Si ma vie était un roman… » Trois petits points, ouvrez le micro. David Blanc, auteur, compositeur, interprète, écrivain également, a trouvé un nouveau média d’expression : la vidéo. Au service d’un questionnement sur la vie, au sens général, à travers le prisme des vies et des avis de quidams lambda comme de personnalités locales. Avec « Trois minutes, une question », David Blanc avait déjà prouvé sa faculté à libérer la parole de ses contemporains. Il récidive, peu ou prou sous la même forme, à cette différence notable que la question n’est plus tirée au hasard par l’interviewé, mais décrétée par l’artiste, tout en restant ouverte.

« Pourquoi pas journaliste »

On ne saura donc que dans quelques mois de quelle vie aurait rêvé Dominique Bussereau. Le politique a cédé la place à l’homme, hier après-midi. Un homme tranquillement installé sur le divan de David Blanc, au domicile de l’artiste, condition sine qua non accepté par la vingtaine de personnes sollicitées par l’artiste. « Je connais David de longue date. J’ai suivi sa vie d’artiste. J’ai toujours aimé son originalité, sa différence et le fait, aussi, qu’il vive et qu’il crée "au pays". » Être nés dans la même clinique tourangelle a achevé de tisser un lien entre eux.

Dominique Bussereau a donc accepté de joué le jeu, accepté de parler de ces métiers qu’il aurait rêvé d’exercer. Quels métiers ? « J’en ai cité quatre. J’aurais notamment aimé être journaliste de radio. Après avoir participé, lorsque j’étais jeune, à une émission politique allemande en compagnie de quatre jeunes d’autres pays, j’ai eu le sentiment que c’était ma vocation. » Un certain Patrick Poivre d’Arvor lui a mis le pied à l’étrier… de la politique, chez les Jeunes Giscardiens. Pas le moindre des paradoxes.

Du cheminot au braqueur

Face caméra, Dominique Bussereau en a dit plus, hier après-midi, laissant carte blanche à David Blanc pour « traiter » cette matière. Le président du Conseil général a pris le parti de la projection, d’imaginer quelle vie aurait été la sienne s’il avait suivi une autre voie, laisser une place plus prépondérante à ces passions, ces métiers qu’il a envisagés. D’autres avant lui, à sa place, ont raconté leur vie. « Le roman d’une vie ordinaire », pour ce un cheminot, le même chemin, pour ce marin pêcheur, qu’il transpose sa vie sous les tropiques, quand même. Une vie chahutée, tordueuse, partiellement passée à l’ombre, pour ce braqueur rangé des voitures. David Blanc a réuni un singulier casting, où il s’intégrera peut-être. « Je n’exclus pas. » Sa vie aussi est un roman. Nos vies sont des romans et David Blanc est un lecteur vorace.

Source : Sud Ouest
https://www.sudouest.fr/2011/11/06/david-blanc-filme-le-roman-de-leurs-vies-546276-632.php

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Et si la vie était un véritable roman…
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